N° PA05000020 - Chapelle de pénitents noirs Sainte-Julienne de Forville
Mis à jour le 19-05-2023
Adresse :
39 chemin de Forville
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Propriétaire :
propriété de la commune
Auteur :
Esquinabo Pierre (maçon);;Anisot Jacques (maçon);;Anisot Jean (maçon)
Siècle :
17e siècle;18e siècle
Date :
2015/03/24 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr
Historique :
On ignore la date de fondation mais la chapelle est attestée dans un testament de 1647. Georges Gallice, maître serrurier des Forville et membre de la confrérie
lègue à la chapelle la somme compétente pour le salaire des maîtres maçons qui travailleront à faire la voûte à quatre carreaux au dessus de l'autel et choeur de ladite chapelle.Vingt ans plus tard en 1687, l'archevêque interdit l'accès à la chapelle
jusques à ce qu'elle soit réparée attendu qu'elle menace une ruine évidente.Cette ordonnance prévoit une contribution pour chaque maison du village et chaque habitant, ainsi que des jours de corvées pour la reconstruction de la chapelle. Les habitants de Forville s'y emploient rapidement puisqu'un prix fait et sa quittance en date de 1688 confirment la reconstruction complète de la chapelle par le maître-maçon de la ville Pierre Esquinabo et Jacques et Jean Anisot, maçons du Val d'Aoste. En 1689, la nouvelle chapelle est consacrée. La confrérie de Forville a renouvelé ses statuts en 1786 (livre de compte). Elle comptait alors 17 membres dont l'activité était axée essentiellement sur le service funèbre des habitants du hameau et à l'entretien de la chapelle. Un prix fait acté en 1776 prévoit la réfection de la couverture et la charpente en mélèze du sanctuaire. Ce détail peut laisser penser que la toiture unique actuelle n'est pas dans sa configuration d'origine. En 1819, la couverture est remplacée par une couverture en lauze. La datation des travaux successifs est permise par deux chronogrammes : 1749 sur la serrure de la porte d'entrée et 1801 sur la charpente de l'avant-toit. Un cadran solaire (repeint au 19e s.) orne la partie droite du pignon ouest. La présence d'un cadran solaire est liée à une exigence épiscopale. L'archevêque d'Embrun ordonne en 1677
à chaque église paroissiale, il devait y avoir pour régler les offices, une horloge ou à tout le moins un cadran solaire. Ceci confirme que la chapelle a servi également d'église paroissiale en raison de la distance du hameau avec la ville. 1798 : blanchiment de la voûte. 1799 : blanchiment de la tribune. 1819 : sol pavé en pierre puis changé pour un plancher en mélèze en 1855 (actuellement en béton). La chapelle de Forville abrite la dernière confrérie qui existe encore sur la commune sous le nom de confrérie de Saint Etienne, attestée depuis 1877. L'appellation de pénitents noirs disparaît complètement des livres de comptes en 1895.